Biographie de Jissé R. haïjin  et aquarelliste - Haïkus et Aquarelles


la place de la cathédrale à Guérande
La place de la cathédrale à Guérande, ville médièvale qui a accueilli Jissé dans son plus jeune âge.

Les vieux remparts de Guérande
Ses vieux remparts du XII ème siècle aux vieilles pierres abritant escargots, plantes de murailles et vieilles mousses

Le moulin du diable à Guérande en grande Brière
Le moulin du diable ( moulin de Crémeur près de Guérande)  où le diable a perdu son pari de le construire en  une nuit. Edifié en fin du XVème siècle, la légende raconte  qu'Yves Kerbic voulait édifier un moulin mais qu'il était trop pauvre. Le Diable passant lui proposa un pacte.
( source wikipedia)

Jissé R. son nom d'artiste et de plume, est né en 1952.

Première partie
sa petite enfance en Bretagne

L'année suivante, son père qui était photographe portraitiste à Vendôme part s'installer dans la belle cité médiévale de Guérande (44) juste en face de la cathédrale.

A l'époque, encore pas trop fréquentée par les touristes, la cité était calme et authentique. Profondément marqué par cette première enfance heureuse, il en gardera un souvenir inoubliable, celui des pierres de ramparts usées par la temps, avec leur bonne odeur de mousse et d'humus.
Bien d'autres éléments viendront nourrir son imagination comme le cri de la poissonnière ambulante avec son chariot à bras et aux roues ferrées, le parfum envoûtant de ce mur plein nord, avant le portail de l'école maternelle, plein de salpêtre et de plantes comme les scolopendres, qui pour sa mère sentait le pipi de chien.

"Quelle liberté et quel bonheur j'éprouvais seul sur mon petit vélo , dans le jour calme et tombant, pédalant à toute vitesse le long des remparts, juste avec mon grand caniche royal, qui était surtout intéressé à nager dans les douves pour attraper les grenouilles".

Son père l'emmène peindre quelques lieux remarquables,  comme le moulin du diable, des bateaux au port de La Turballe ou du Croisic, des barques en Grande Brière.

Arraché en 58 à cette terre quasi-natale, il n'aura de cesse de rechercher  pendant toute sa vie les émotions suscitées par ce paradis perdu.

le port de La Turballe
Le port de La Turballe




Deuxième partie
 la liberté perdue

Dans toute cette période,  la famille déménage fréquemment.
Il perd  sa mère en 1960 d'une manière tragique. Son père se remarie un an plus tard et l'entente avec sa belle mère est difficile, mais grâce à elle Jissé est initié à la littérature.


"Je lisais Notre Dame de Paris, Les Misérables, Alexandre Dumas, Merimée, Zola
, Maupassant, Sand,  sans oublier les aventures de Jules Vernes, les grands poètes dont Beaudelaire, la littérature fantastique comme celle d'Edgar Allan Poe.
A chaque lecture, je m'évadais de l'emprise familiale, alimentant mon imaginaire d'adolescent de ces histoires"

Gravure de la nouvelle du Corbeau- Edgar Allan Poe - gravure de Gustave Doré - 1884

Gravure de la nouvelle du Corbeau- Edgar Allan Poe - gravure de Gustave Doré - 1884

Suite de la colonne de gauche

Strasbourg-La petite France et ses winstubs qui aideront Jissé à s'échapper.
La Petite France à Strasbourg qui aideront Jissé à s'échapper grâce au charme des lieux.

Quelques années plus tard, ses parents l'envoie à Strasbourg pour une formation de technicien de laboratoire et un an plus tard il s'engage pour trois ans  au service véterinaire des armées, pour suivre une formation d'infirmier véterinaire et de technicien de laboratoire.

" Le contact avec toutes ces bêtes, chiens et chevaux militaires , que je soignais, m'apportait une grande paix intérieure. Un beau berger allemand, très doux,  m'avait été confié.  Les ballades avec mon chien dans la belle forêt de Compiègne me faisaient du bien".

en forêt de Compiègne

Libéré de l'armée en 1973,  il s'inscrit  à  l'université Paris-Diderot, la fac de sciences de Jussieu.


la tour Zemansky à Paris Diderot-Jussieu- image etablissement public Epaurifc
La tour Zemansky à L'université Paris - Diderot - " la fac de Jussieu" -
L'ile Saint Louis à Paris
L'ile Saint Louis à Paris - En face du cours d'art dramatique François Florent
un djebel près de La Jordanie
Montagnes - djebbels -  ancienne vallée alluviale en  Jordanie
Jardin méditerranéen du parc St Bernard à Hyères
Jardin méditerranéen du parc Saint bernard à Hyères

arbre sur un rocher de grès - auteur americ 84 - wikipedia
Un arbre sur un rocher de grès
La ville de Vendôme- un petit joyau au bord du Loir
La ville de Vendôme, un joyau au bord du Loir
 Le retour aux sources

Il ne reste que deux ans à la fac et préfère suivre des cours d'art dramatique, d'abord chez Jacques Fontan, où il se présente sans succès au conservatoire de la rue Blanche, suivi des  cours de François Florent, installé en bord de la seine et en face de L'ile Saint Louis.

"Toute ctte agitation à la fac, ces colonnes de métal et ces grands murs préfabriqués ne convenaient pas à mon tempéremment  romanesque. A contrario chez Fontan et Florent, je revivais et interprétais avec enthousiasme certains textes que j'avais lu dix ans auparavant.
Il y avait une telle chaleur humaine dans ces petites salles de cours. J'ai un peu tourné au cinéma, à la télé et joué au  théâtre mais les temps étaient difficiles pour un jeune comédien."

Il quitte finalement Paris avec sa femme rencontrée cinq ans avant, qui lui donne une fille et part dans le midi.  La découverte des jardins, de cette nature lumineuse si particulière,  est un véritable coup de foudre.  Très vite, il s'inscrit à une formation de paysagiste à Hyères,  monte une entreprise,  part trois ans plus tard en missions en Arabie Saoudite, fasciné par cette aventure où il retrouvera une grande partie des plantes exotiques et méditerranéennes qu'il a apprise.

"J'ai tout de suite été conquis par la nature et les jardins méditerranéens et ce que j'ai découvert un peu plus tard en Arabie était inimaginable. Près de la frontière de La Jordanie, les montagnes surmontées de basalte noir se couvraient de violet. La mer rouge, au bord du désert  avec tous ses poissons qui ne connaissaient pas l'être humain, était un trésor de couleurs, de vie et d'innocence.
Les plantes et les arbres dans les jardins, dans la nature, la pierre, les parfums, tout était si exotique, si puissant. J'ai toujours gardé en mémoire  ces images  qui apparaissent encore dans ma peinture."

Au retour d'une dernière mission, il revient à nouveau à Paris, suit des cours à Jussieu pour compléter sa formation sur le sol, l'écologie, les milieux naturels.
Il ouvre une agence de paysage, collabore en tant qu'architecte paysagiste sur de grands projets. il y restera jusqu'en 1990 puis déménagera ses bureaux  dans la Sarthe, dans une vieille ferme où auparavant il se rendait souvent pour se ressourcer,   peindre et écrire.

Il finira par revenir dans sa ville natale de Vendôme en 1993.
Sa maison, située dans un faubourg de la  ville est modeste mais  ancienne avec du charme, un vestige  de ces anciennes et  dernieres fermes du quartier des maraîchers.
Un  grand jardin occupe la partie sud,  qu'il laisse actuellement  pousser d'une manière presque sauvage, créant   le lieu  idéal pour écrire sa poésie, notamment l'écriture de haïkus et la peinture de ses aquarelles.

"J'ai toujours été contemplatif, admiratif de cette nature généreuse offrant le meilleur d'elle même. Quand j'étais paysagiste, c'était cette beauté simple et dépouillée, qui m'intéressait, ce " wabi" cher aux artistes japonais, dont j'ai découvert le mot et son sens plus tard , mais que j'ai toujours ressenti auparavant.

"A l'extrême, quelques vieux rochers oubliés sur une prairie avec quelques chênes qui commenceront à être beaux à trente quarante  ans et deviendront de plus en plus remarquables au cours des années et de quelques siècles, m'intéressaient plus que des plantations en alignement de platanes."
 
"La vieille maison de la Sarthe et plus tard celle de Vendôme  présentaient toutes les conditions pour m'exprimer dans la forme d'art que j'avais choisi.
Je peignais, écrivais des nouvelles, méditais sous ces vieux chênes, un vieux cerisier, un if voulant toucher le ciel, un pommier plein de vie".

"Je ne me lasserai jamais d'admirer la vie dans ces arbres que j'ai plantés ou vus pousser, alors qu'ils n'étaient que des plantes timides au départ."





Jissé R. © tous droits réservés - 2024
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