
Matsuo Basho parlant à deux fermiers, prenant le thé.
Gravure sur bois de Soshitoshi Tsukioka
(1839-1892)
Since the crescent moon, I have been waiting for tonight
"Depuis que la lune est croissante, j'attends ce soir"
Japanese poet Basho Matsuo (17th century) speaking with 2 men having
tea by the roadside, japanese woodcut
Ancienne collection Brewster Hanson.
Yale University Art Gallery
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Basho
est né au japon, dans la ville de Ahai Gun en 1644, au début de la
période Edo.
C'est dans la deuxième partie du 17 ème siècle que Basho, son nom de
plume à partir de 1680 et signifiant un bananier japonais luxuriant,
qu'il
développe l'art poétique haïku, appelé haïkaï à l'époque.
Il
sera très vite reconnu comme un grand maître, aux haïkus exceptionnels,
participant à des critiques et jurys dans les cercles de haïkus à Edo
et au Japon, évaluant
d'autres haïjins.
Moine bouddhique vers 1678, ses haikus reflèteront, comme ils l'étaient
déjà auparavant, la pensée Zen où le monde vivant minuscule est aussi
respectable que celui des plus grands, transmettant émotion et
sentiments sans les citer, créant un univers de sens implicite dans
l'esprit du yugen, l'âme même
de la poésie au japon.
Vénérant la beauté de la nature dans la
simplicité, le caractère précieux des objets et éléments de la nature
anciens, magnifiés par le temps, dans les concepts du wabi sabi et avec
ses haïkus souvent soulignés d'une pointe d'humour, il deviendra
le grand maitre du haïku jusqu'à sa mort en 1694,
suivi au fil du temps par la perpétuation de cet art sous des formes
qui évolueront avec d'autres grands maitres comme Buson, Issa,
Shiki. En France, le philosophe, médecin et poète Paul Louis Couchoud
l'introduira au tout début du XXe siècle.
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